Pasteur Thomas KAMANA/Photo Tiers

Pasteur Thomas Kamana: « L’Eglise doit être mobilisée pour la protection de l’enfant ».

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La violence contre les enfants est un phénomène que l’on observe dans toutes les cultures de part le monde, indépendamment du lieu social, du revenu, de l’origine ethnique ou autre. Et le cas d’exploitation et trafiqué d’enfants sont légion, y compris dans le milieu chrétiens. Cependant, Le Pasteur Thomas Kamana à travers  l’organisation non gouvernementale, Fraternité, Action pour les Enfants « FACE asbl », en collaboration avec l’organisation Evangélique américaine ThinkSmall Foundation interpelle les différentes Eglises de suivre la formation sur la stratégie pour la protection de l’enfant ; afin d’éviter et de prévenir tout dérapage réel ou potentiel, surtout que l’Eglise constitue le peuple de Dieu et la lumière du monde, dans un entretien exclusif accordé à Echos de l’Evangile Magazine.

 Echos-Mag. : Quid de la violence des enfants dans de terme simple ?

Thomas K. : « La violence et le trafique des enfants désignent toutes forme de mauvais traitements  physique, psychologique ou sexuel ou d’absence de soins qui cause une blessure ou dommage psychologique à l’enfant. Les abus du pouvoir ou de confiance font parti de types de violences envers les enfants et ont une incidence sérieuse sur une vie toute entière ».

Echos-Mag. : En quoi consiste les actions de « FACE » dans la province du Sud-Kivu ?

Thomas K. : « FACE est une association créé dans la province du Sud-Kivu depuis 2012 et œuvre dans la protection de droit de l’enfant sous toutes ses formes dont la maltraitance, le travail d’enfants, l’accès à l’éducation, à la santé, la lutte contre les violences sexuelles … et autres ».

Echos-Mag. : Votre organisation en collaboration avec ThinkSmall mobilise les Eglises sur les stratégies de la protection de l’enfant; en quoi se basent-elles réellement ?

Thomas K. : « Nous organisons avec les Eglises qui les désirent, une formation de deux jours  sur les différents modules à notre disposition. Premièrement, nous commençons à édifier les Eglises sur la protection de l’enfant, qui est un appel de Dieu pour l’église. Concrètement par un atelier interactif, avec présentation PowerPoint avec les dirigeants des Eglises et les fidèles. L’objectif poursuivi dans cette première phase consiste à former les Eglises à comprendre le mandat spirituel ou mandat basé sur les Saintes Ecritures,  d’honorer, de protéger et équiper les enfants contre leurs exploitations et trafiqueurs, comme le témoigne les Saintes Ecritures : « Vous Pères  n’irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le seigneur » Ephésien 6-4. Pour la deuxième journée, nous interpellons les dirigeants de l’Eglise pour qu’ils comprennent les droits Biblique de l’enfant et compatible avec les éléments clés de la convention de droits de l’enfant de Nations Unies. C’est ainsi que les Eglises signent une charte à promouvoir à leurs leaders, à la congrégation (et accroché une version lisible à un endroit visible) ».

Echos-Mag. : Quel est la suite de la formation, après que les Eglises aient signées cette charte à promouvoir à leurs leaders et à la congrégation.

Thomas K. : « Au cours du troisième jour, nous formons les Eglises à développer leurs propres normes ou règles pour la protection de l’enfant. Les Eglises commenceront la procédure d’écrire les normes avec assistance de département de protection de l’enfant de diverses organisations chrétienne. Imaginez-vous par exemple, pour l’Ecole de Dimanche; on ne peut pas mettre à la disposition des enfants des encadreurs indigne et sans scrupule; sinon ils finiront par abuser les enfants ; car le plus souvent l’agresseur est une personne que l’enfant connait et en qui il a confiance ; et ce genre de crimes sont généralement cachés et associés à un sentiment intense de honte qui empêche les enfants et les adultes de demander de l’aide et de le dénoncer; sans oublier le manque de sensibilisation qui contribue largement à ce phénomène. Enfin le dernier jour, nous organisons trois campagnes  interactives basées sur différents âges pour la version chrétienne et non chrétienne pour les parents et leaders; dans l’objectif de former les Eglises, sur comment aider les enfants à comprendre l’abus, l’identifier et dénoncer les trafiqueurs et ceux qui abusent les enfants dans et en dehors de la famille, y compris la sécurité sur internet. C’est ainsi que nous apprenons les enfants à identifier les parties du corps à ne pas abuser ».

Echos-Mag. : Y-a-t-il des Eglises qui ont déjà bénéficié de cette formation de ThinkSmall ?

Thomas K. : « Evidemment, dernièrement nous étions dans plus de dix écoles primaires (à Nyantende, Cikonyi, Kadutu) mais également ça fait une année que j’ai implanté cette structure au Burundi ».

Echos-Mag. : Quel est vôtre mot de la fin ?

 Thomas K. : « Nous sommes là au service des Eglises, orphelinats, écoles primaires… Vous pouvez facilement nous atteindre et échanger avec nous, savoir comment nous pouvons vous aider ».

A noter que Le pasteur Thomas Kamana est coordonnateur de « FACE asbl » et représentant du ministère  ThinkSmall Foundation  basé aux États-Unis une structure œuvrant dans la lutte pour la protection des enfants contre l’abus et le trafique ; mais également pasteur de l’église, Centre Evangélique Francophone « le Rocher Assemblée de Dieu » et responsable de l’école Biblique par correspondance Emmaüs.

Par Fulgence Rukata

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