Le comité de suivi des mécanismes de protection des défenseurs des droits humains CMPDH demande à l’EAC de cesser de compromettre la souveraineté de la République Démocratique du Congo, en lui donnant des injonctions comme si elle était sous leur tutelle.
Ceci ressort d’une déclaration faite le mardi dernier relative à la situation sécuritaire dans les provinces du Nord et Sud-Kivu en République Démocratique du Congo.
Ce comité constitué de plus de vingt organisations s’insurge contre la progression exponentielle des « terroristes » du M23 sur les lignes de front depuis l’arrivée des forces de l’EAC au Nord-Kivu, qui ont créé des zones tampon en violation fragrante de la feuille de route de Luanda et de Nairobi qui leur demande clairement de « combattre ou de frapper sans pitié le M23 et d’autres groupes négatifs »
Dans la même déclaration, le CMPDH dénonce les tentatives d’infiltration et d’attaque imminente de la province du Sud-Kivu. Aussi, il dénonce l’hypocrisie des chefs d’Etat de l’EAC qui, au lieu de condamner fermement l’agression de la RDC par le Rwanda lors de leur 20ème sommet tenu à Bujumbura le 04 février dernier, ont plutôt demandé à la RDC de fournir des explications par rapport à l’expulsions sur son sol des officiers rwandais qui faisait partie des troupes de l’EAC.
A en croire cette déclaration, le CMPDH exprime sa « grande déception face aux forces de de l’EAC et de la communauté internationale qui s’abstiennent d’agir face aux tentatives d’extermination du peuple congolais et la complicité de balkanisation de la RDC ».
Au vu de cette situation, le CMPDH a adressé des recommandations à toutes les parties prenantes en l’occurrence la communauté internationale, à l’EAC et ses présidents, au gouvernement et au parlement congolais, aux services de sécurité et de migration, aux autorités locales, à la population et autres, afin de barrer la route à toute menace.