Une historienne avait découvert un fragment de texte datant du 2e siècle et évoquant, pour la première fois, la « femme de Jésus ».
Un texte copte pourrait bien provoquer la colère des catholiques en mettant en cause l’un des dogmes du christianisme : la chasteté de Jésus Christ.
Ce brûlot, présenté par l’historienne Karen L. King, ferait en fait partie de l’un des plus anciens évangiles écrit au 2e siècle par les tout premiers chrétiens, et baptisé par les chercheurs « Evangile de la femme de Jésus ».
Karen King, elle, ne prétend pas répondre à la question qui divise l’Eglise depuis plusieurs siècles. Selon l’historienne, sa découverte ne prouve qu’une seule chose : que le débat existe depuis quasiment la naissance du christianisme et qu’il fait partie d’un questionnement plus large sur la sexualité.
Ce nouvel évangile ne prouve pas que Jésus était marié, mais il nous dit que toute cette questions a émergé au milieu d’un débat animé sur la sexualité et le mariage. Dès leurs tout débuts, les chrétiens se sont divisés pour savoir s’il était mieux ou non de se marier. Mais ce n’est que plus d’un siècle après la mort de Jésus qu’ils ont commencé à faire référence au statut marital de Jésus pour défendre leurs positions. »
Ainsi, la question de la vie sexuelle de Jésus aurait été instrumentalisée pour déterminer, par exemple, certaines doctrines de l’Eglise catholique, et en premier lieu celle du célibat des prêtres, en vigueur au sein de l’Eglise romaine.
Article publié en 2012 par l’OBS