« Je ne veux plus être musulman, leur Dieu n’est pas mon Dieu » : la vie sous l’État Islamique les a conduits à Christ.

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 « Si le ciel est fait pour l’État Islamique et leur conviction, je choisirai l’enfer pour moi-même au lieu d’être à nouveau avec eux au même endroit, même si c’est un paradis. »

En Syrie, les actions des militants de l’État Islamique et leur interprétation de l’islam a questionné certains musulmans. Aujourd’hui, à Kobani, 4 ans après le départ des islamistes, d’anciens musulmans ont raconté à NBC News  , comment cette violence les a poussés à remettre en question leur foi. Kobani est une ville à la frontière syro-turque. Une nouvelle église a ouvert ses portes en septembre. Elle attire des jeunes convertis.

Changer de religion est un défi pour ces musulmans qui se retrouvent ainsi mis à l’écart de leur famille et de leur communauté. Omar, administrateur de l’église, met cette décision en contexte :

« Même sous le régime syrien avant la révolution, il était strictement interdit de changer de religion, de l’islam au christianisme, ou le contraire. Changer votre religion sous l’État Islamique n’était même pas imaginable. L’État Islamique vous tuerait immédiatement. »

Farhad Jasim est un mécanicien de 23 ans. Il raconte qu’il a été emprisonné par l’État Islamique pendant 6 mois car il ne maîtrisait pas les bases du Coran. En prison, il a été torturé et forcé à lire le Coran.

« Après avoir été témoin de leur brutalité de mes propres yeux, j’ai commencé à être sceptique quant à ma croyance. […] Si l’État Islamique représente l’islam, je ne veux plus être musulman. Leur Dieu n’est pas mon Dieu. »

Et après avoir entendu parler de cette église, il décide de s’y rendre :

« Il ne m’a pas fallu longtemps pour découvrir que le christianisme était la religion que je cherchais. »

Jasim espère désormais que sa famille rencontre Jésus également.

Firas est un agriculteur de 47 ans. Marié et père de 3 filles, il s’est converti au christianisme il y a 6 mois. Ensemble, ils ont vécu 2 ans sous le contrôle de l’État Islamique. Il a vu les civils en cage, dans la rue, l’été, parce qu’ils avaient été surpris en train de manger ou de boire pendant le ramadan. Il a vu des adolescents se faire fouetter, des jeunes gens être jetés du haut des immeubles.

« Les membres de l’Etat islamique terrorisaient les gens puis allaient à la mosquée prier Allah. Après leurs prières, ils quittaient la mosquée et terrorisaient à nouveau les gens. […] Si le ciel est fait pour l’État Islamique et leur conviction, je choisirai l’enfer pour moi-même au lieu d’être à nouveau avec eux au même endroit, même si c’est un paradis. »

Omar parle des armes des chrétiens : « l’amour », la « fraternité », la « tolérance ».

« La plupart des frères ici convertis ou venus à l’église sont le résultat de ce que l’État Islamique leur a fait subir, ainsi qu’à leurs familles. Personne n’est obligé de se convertir. Notre arme, c’est la prière, la propagation de l’esprit d’amour, de fraternité et de tolérance. »

PAR FULGENCE RUKATA

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