Grèce : quel est l’actuel rapport entre l’Église et l’État ?

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Comment se passent les relations entre l’Église orthodoxe et le nouveau Premier ministre de droite libérale en Grèce ?″On efface tout et on recommence à zéro », c’est, en substance, ce qui est ressorti de la rencontre de monseigneur Hyéronymos II, l’archevêque d’Athènes et de Kyriakos Mitsotakis, le nouveau Premier ministre de droite libérale, après sa victoire électorale du 7 juillet 2019, en Grèce.

Athée et de gauche, son prédécesseur, Alexis Tsipras, avait négocié la possibilité d’ôter au clergé son statut de fonctionnaire, tout en dotant l’institution ecclésiastique d’une somme lui permettant de régler les salaires. Cela avait suscité l’inquiétude des popes, qui seraient aux alentours de 10 000 en Grèce. L’assemblée des évêques, décisionnaire, avait donc rejeté ce projet.

Le nouveau défi pour la Grèce

Doit-on désormais craindre que le nouveau gouvernement enterre toute velléité de réforme dans un pays dont la Constitution rappelle que la religion dominante est celle de l’Église orthodoxe orientale du Christ ?

Presque tout le monde en Grèce, clergé inclus, s’accorde sur la nécessité d’une refonte des rapports entre l’Église et l’État.

Reste à trouver les points communs sur lesquels bâtir des propositions. Outre l’épineuse question du statut des popes, il y a celle de la fortune de l’Église et de son traitement fiscal. Une donnée à laquelle le peuple a été rendu plus sensible par ces années de crise financière, malgré la solidarité dont a fait preuve l’institution ecclésiastique. Pour le moment, c’est une bonne dose de pragmatisme qui semble l’emporter, laissant la possibilité aux individus de choisir leurs références.

Ainsi, les fiancés peuvent se marier devant le maire ou devant le pope ; et les députés prêter serment civilement ou bien, les trois doigts joints, religieusement.

Ces « accommodements » chagrinent certains esprits laïcs français, lesquels oublient que la Grèce moderne ne s’est pas construite sur l’affrontement entre l’Église et l’État. Mais que, tout au contraire, jusqu’au début du XXe siècle, c’est grâce à l’Église orthodoxe, à laquelle le pouvoir ottoman avait accordé une certaine autonomie, que les Grecs ont pu exister civiquement.

Avec regardsprotestant.com

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